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Almacenes Pérez Cuadrado

«  Je dois passer rue José Gestoso m’acheter des sous-vêtements. » À Séville, on est nombreux à avoir prononcé cette phrase plus d’une fois le long de notre vie. Depuis les années 1960, les magasins Pérez Cuadrado approvisionnent la ville en sous-vêtements. Plusieurs générations ont franchi sa porte, entretenant une habitude qui passe souvent de pères, ou plutôt de mère, en fils.

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The Exvotos

L’autre jour, mon copain et moi avons regardé ensemble le film Ocaña, portrait intermittent (Ventura Pons, 1978). Lui, français, n’a jamais visité l’Andalousie et j’ai toujours pensé qu’Ocaña, le génial artiste queer décédé en 1983, est l’un des meilleurs médiums pour un premier contact avec la culture populaire et l’esprit andalous. À un moment du film, le peintre et agitateur de Cantillana, petit village à quelques kilomètres de Séville, affirme que l’Andalousie est comme un «un grand tableau surréaliste ». L’édition 2020 de la Feria de Séville n’a pas pu avoir lieu à cause de la pandémie du Covid-19. En avril, alors que la célèbre fiesta aurait dû être à son comble, Daniel et Luciano, The Exvotos, ont créé une pièce en céramique qui représentait une clown habillée avec la robe traditionnelle flamenca. Ce couple d’artistes fusionnait ainsi, avec brio et spontanéité, deux aspects essentiels de la fête : la revendication du folklore et le goût de la théâtralité. « La vie sans humour ne va nulle part. Nous le cultivons sans le forcer, naturellement. De plus, nous pouvons être très ironiques. Notre humour est surréaliste. » Eux dans leur maison du centre de Séville et moi dans mon appartement à Paris, Daniel, Luciano et moi invoquons l’esprit d’Ocaña. « Comme la vie elle-même, l’Andalousie n’est qu’un grand contraste : le sang et l’or, les larmes et la couronne « , explique Luciano.

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Ramitos

Séville est une ville à fleurs bien que les gens n’aient pas l’habitude d’en ramener chez eux. Les fleurs ornent les jardins, les balcons et les autels des églises. On les retrouve également dans les métaphores et dans les chansons dédiées à la ville. Le… Lire la suite

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Histoire(s) d’Itaca (I)

Cette série de textes est issue de mes conversations avec José Antonio Campillo, fondateur et propriétaire d’Itaca, incontournable club, ouvert en 1979, de la rue Amor de Dios, à Séville. Les premières ont eu lieu par téléphone, entre Paris et Séville, en octobre 2020. Ensuite,… Lire la suite