En plein centre-ville mais loin du bruit et de l’agitation, cet hôtel occupe une auberge du XVIe s. L’aménagement a conservé la simplicité et la fraîcheur des lieux, si caractéristiques de l’architecture populaire andalouse, tout en y ajoutant une couche de modernité. Le patio principal est décidément chic, avec ses meubles design et ses colonnes de marbre blanc. D’anciennes affiches de la Feria de Séville ornent certains angles. Une belle métaphore de cette ville : l’ancien et le nouveau côte à côte. On se sent bien dans cet espace lumineux, apaisé. Les employés de l’hôtel s’affairent tout autour, caressant le silence de leurs chuchotements. Au dernier étage, la terrasse ouvre sur le ciel d’Andalousie, avec en toile de fond le fronton d’inspiration grecque de l’édifice des Archives Municipales. Une petite piscine et une enfilade de transats complètent ce cadre épuré, où il est possible de s’installer prendre un verre. De leur côté, les chambres sont fonctionnelles et bien équipées. La mienne a un mur en pierres apparentes qui rappelle l’ancienneté de la maison. Pas de gadget superflu, pas de décoration tape-à-l’œil. Ici, le luxe vit dans la subtilité et le calme. Le lendemain matin je prends un petit déjeuner léger et savoureux dans une salle ouvrant sur le patio. Le personnel se montre professionnel et détendu, arborant un sourire tout sévillan. Avant de quitter l’hôtel, je me sers un verre d’eau fraîche du botijo mis à disposition par la maison, comme sans doute faisaient déjà les voyageurs au XVIe s. Retrouver le goût de l’histoire. Ça aussi c’est le luxe.
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