commentaire 0

Metropol Parasol: quand l’avant-garde investit les vieux quartiers


 S’il y a un projet architectural qui a créé de la polémique ces dernières années à Séville, c’est bien celui-ci (je vous parlerai de la tour Pelli dans un autre article). Cet espace attenant à la Plaza de la Encarnación a été pendant des années occupé par le marché du quartier. Laissé longtemps à l’abandon, il a retrouvé une nouvelle identité, et une raison d’être dans le centre-ville, grâce au projet de l’architecte allemand Jürgen Mayer. La structure ultramoderne a provoqué l’indignation d’une grande partie de la ville, pour qui il était inconcevable d’insérer un tel bâtiment dans le coeur des vieux quartiers. La presse locale a dénoncé une affronte contre la Séville éternelle et son style traditionnel. Mais finalement, une fois les travaux finis, « las setas » (les champignons, comme on les surnomme) ont réussi à séduire une ville qui a démontré être moins conservatrice qu’elle n’en a pas l’air. 

La structure a deux parties bien distinctes. En haut, la passerelle panoramique et son parcours sinueux, d’où l’on a une vue imprenable de la ville depuis différentes perspectives. Au sous-sol, crypte archéologique pour un voyage dans la Séville romaine et médiévale: mosaïques et fondations de maisons d’époque arabe. Au rez-de-chaussée, comme un lien entre les deux, le marché de la Encarnación, qui retrouve son utilité d’antan et s’étoffe de bars à tapas et cafés. Un endroit devenu incontournable en seulement quelques années, qui a donné un nouveau souffle à cette partie de la vieille-ville.
Metropol Parasol, Plaza de la Encarnación

Répondre